La confusion sur l'envoûtement

Retour affection

Le principal objet qui entre dans la constitution d'un rituel de retour affectif ou de provocation sentimentale, est sans nul doute la fameuse statuette de cire d'abeille appelée également dagyde.

Cet objet est entouré de mystère et possède une réputation négative. Vous devrez toutefois savoir que ce n'est pas parce que certains sorciers utilisent une dagyde dans leurs opérations négatives, qu'il faut jeter l'anathème sur l'objet en question.

Un objet sera bon ou mauvais en fonction de l'utilisation que nous en ferons.

Par exemple l'électricité peut servir pour électrocuter notre voisin ou pour éclairer une salle d'opération chirurgicale. La fonction de l'électricité n'est ni bonne ni mauvaise, c'est son utilisation qui lui donnera sa couleur (blanche ou noire).



La dagyde de cire

Traditionnellement, l'utilisation des statuettes de cire d'abeille remonte à plus de 5000 ans. Certains historiens subodorent même qu’elles étaient utilisées bien antérieurement dans les rituels de chasse du Néolithique. Nous retrouvons la présence de cette technique dans les traditions acadiennes et sumériennes, puis dans les pratiques égyptiennes. Pour s'en convaincre, il suffit de visiter le musée du Louvre à Paris et de chercher les petites poupées qui servaient aux rituels magiques.

La dagyde n’était que très occasionnellement utilisée pour la nuisance. En règle générale, ces pratiques concernaient plutôt la thérapie et la médecine ancienne.

Une légende veut que les acupuncteurs ne pouvaient se déplacer chez leurs patients tous les jours. Afin de réaliser les soins quotidiens, ils plaçaient les aiguilles sur de petites figurines de cire d'abeille, d'argile ou de bois qui représentaient leurs patients. Les méridiens d'acupuncture agissaient alors à distance et provoquaient les bienfaits recherchés.

Bien sûr, la dagyde possède l'apparence d'un être humain. Dans l'absolu, elle pourrait être de n'importe quelle forme. Toutefois, afin de rendre l'opération plus facile au niveau de la visualisation, ainsi que de l'identification entre le sujet et l'objet, les statuettes représenteront un homme ou une femme. Seule la qualité du matériau (cire d'abeille vierge) entrera en ligne de compte. Un élément important doit toutefois être maintenant souligné :

Chaque magicienne, chaque opérateur fabriquera lui-même ses propres dagydes.

L'utilisation des statues ou statuettes n'est pas l'apanage de la sorcellerie, ni de la haute magie. Les Grecs qui excellaient dans l'art de la « télesmatique » parvenaient à animer, par des rituels complexes, certaines statues représentant des divinités.

La fabrication des Golems, issue de la tradition juive, repose sur le même arcane et les mêmes techniques d'animation. Plus proche de nous existe (existait serait le mot plus convenable) une manipulation destinée à créer des statues miraculeuses qui étaient ensuite utilisées dans certaines églises.

Nous remarquerons, d'un point de vue général, que toutes les civilisations, à toutes les époques, ont procédé de la même manière sous des apparences différentes.



Les matériaux constituant la dagyde

Plusieurs matériaux sont à la disposition des opérateurs. Pendant très longtemps, les statuettes furent réalisées en argile rouge. Certaines traditions nous proposent le métal, la pierre, le bois, l'ivoire.

Vous constaterez aisément qu'une dagyde de métal doit être réalisée en correspondance métallique avec la planète dominant le sujet du travail. En d'autres termes, si l'objet du retour d'affection est de type solaire, le support utilisé devra être en or massif ! Comme vous pouvez l’imaginer, il est pratiquement impossible à notre époque de faire fondre ce métal précieux sous une forme humaine, pour des raisons évidentes de budget financier.

Aujourd'hui, les travaux de haute magie se font principalement sur des statuettes coulées en cire d'abeille vierge. Cette substance possède d'étonnantes propriétés qui ont été redécouvertes scientifiquement par le colonel de Rochas il y a plus d'un siècle. Ce dernier s'est en effet aperçu qu'il était possible de transférer la sensibilité d’un médium sur de la cire d'abeille. Plusieurs expériences ont été menées dans ce sens, qui ne laissaient aucun doute sur l'efficacité des envoûtements du Moyen Age. Relire à ce sujet : "L'extériorisation de la sensibilité", M. de Rochas, Edition Chacornac, 1899.

La cire d'abeille possède la capacité de concentrer le magnétisme et les différents fluides psychiques. C'est pour cette raison que les cierges d'église sont réalisés en cire liturgique. La cire liturgique est constituée d'environ 30 % de cire d'abeille.

Une statuette traditionnelle ne doit pas être achetée dans un quelconque commerce. Elle se fabrique spécifiquement pour chaque opération.

La magicienne doit en effet posséder un moule spécial qui lui a été remis lors de la dernière phase de son initiation en haute magie. Ce moule de métal est coulé par un mage spécialisé lors de la pleine lune du solstice d'été. Nous n’entrerons pas dans les détails techniques, sur lesquels il ne nous est pas permis de nous exprimer.

Sachez simplement que ce moule « pré-sensibilise » la dagyde dès sa création. Sans cet outil traditionnel, il est IMPOSSIBLE de réaliser une authentique dagyde.

Celles que vous trouverez en circulation dans certains réseaux commerciaux ne sont que de pâles copies d'une tradition plus que centenaire.


Fabrication d’une statuette

La magicienne fait chauffer au bain-marie la cire d'abeille vierge. Dès que cette dernière atteint 70°C, les incantations commencent. Puis, à la lumière des cierges, dans sa pièce de travail occulte, elle coule délicatement la cire dans le moule en question.

Pourront être adjointes à cet instant certaines herbes en correspondance planétaire avec le sujet du retour d'affection. Un intense travail de visualisation commence alors. Pendant que la cire d'abeille refroidit, la magicienne visualise intensément le but de l'opération.

Un avertissement doit toutefois être spécifié en cet endroit. Le sujet, c'est-à-dire la cible du retour d'affection, doit posséder des capacités magnétiques inférieures à celles de la magicienne qui va intervenir.

Il ne viendrait à personne l’idée de vouloir envoûter un autre opérateur ou une autre opératrice. Dans la vie quotidienne, il ne vous arriverait jamais de vouloir attaquer un champion de boxe qui passe dans la rue à côté de vous. Pour une raison très simple : il est beaucoup plus fort que vous.

Dans le domaine de la magie c’est exactement la même chose. Une magicienne qui se risquerait à tenter un retour d'affection, ou une quelconque opération magique, sur une personne supérieure ou de même niveau qu'elle, risquerait simplement de tomber amoureuse, sans espoir de concrétisation.

La première chose que nous faisons, lorsqu’un client nous consulte pour un retour d'affection, est de déterminer notre propre puissance par rapport à l'objet de l'envoûtement d'amour. N'oublions pas que, pour maîtriser une chose, nous ne devons pas être prisonniers de cette chose. Par exemple, le mage qui veut maîtriser l'argent doit être désintéressé...

Reprenons notre sujet. La dagyde qui vient d'être coulée dans le moule spécifique, a maintenant eu le temps de refroidir et se trouve prête à l'emploi. Concernant les herbes qui peuvent être ajoutées à la cire, vous noterez :

  • Soleil : millepertuis

  • Lune : nénuphar

  • Mercure : salsepareille

  • Vénus : verveine

  • Mars : ortie

  • Jupiter : mélisse

  • Saturne : digitale

Cette sélection est bien entendue fort succincte, mais n'en est pas moins efficace. De nombreux tableaux de correspondance naturelle existent dans la tradition magique. Il s'agit là d'une autre histoire, à laquelle seuls auront accès les futurs initiés de cette science antique.

Bien entendu, les plantes devront être cueillies à l'époque de l'année correspondante, par la magicienne opérante. Elle fera sécher les parties de la plante concernées (racines, tiges, feuilles, fleurs, écorces ou fruits). Puis elle réduira en fine poudre le végétal dans un mortier de pierre. La conservation se fera à l'abri de la lumière et des vibrations.

La statuette de cire refroidie sera soigneusement démoulée. Elle sera ensuite placée dans une petite boîte de couleur foncée ou dans une enveloppe, à l'abri de la lumière. Dès lors la dagyde sera « pré-sensibilisée » aux influences planétaires du sujet du travail, mais elle sera encore neutre.

Trois jours après, les premiers rituels concernant le retour d'affection pourront commencer. Tout d'abord la magicienne (ou le mage) devra procéder à l'identification de la dagyde avec la cible du travail.

Puis, dans un deuxième temps, commencera l'influence proprement dite, à l'aide de rituels mettant en jeu une puissante énergie affective. Ces cérémonies seront répétées au minimum pendant 29 jours. Cette durée représente un cycle lunaire complet. Comme nous l'avons dit plus haut, certaines situations nécessitent plusieurs cycles lunaires. Un travail affectif peut donc demander 29, 58 voire 88 jours de travail quotidien (soit 29, 58 ou 88 rituels successifs). Nous ne parlons pas ici des opérations exceptionnelles qui peuvent nécessiter jusqu'à un an de travail.



Cérémonie de dynamisation

À la nuit tombée, la magicienne se tiendra debout au centre de son oratoire. Un autel sera dressé au milieu de la pièce. Dans les cas particulièrement difficiles, un cercle de charbon de bois entourera l'autel. Sur l’autel des cierges verts seront allumés. Leurs lumières vacillantes éclaireront un pentacle tracé sur parchemin animal.

L'opératrice sortira la dagyde de sa boîte et la posera sur le pentacle. Elle fera ensuite trois grandes inspirations puis démarrera son rituel. Après une courte ouverture, elle procédera à un petit exorcisme.

Faisant face à l'autel, elle récitera un texte spécifique en latin, tout en plaçant de l'encens sur un brûle-parfum.

Elle dira ensuite, par trois fois, le texte suivant, tout en regardant fixement la dagyde, qu'elle tiendra dans ses deux mains :

Exorciso té créatura,
pér Démiurgum,
pér Ignem,
pér Aérém,
pér Aquam,
pér Térram,
ut puritatém sit in té.


Elle passera la statuette de cire d'abeille dans la fumée de l'encens, 7 fois de suite.

Elle reposera l'objet sur le pentacle d'autel et continuera son rituel.

Une courte invocation sera faite. Cette partie de la cérémonie dépend du courant de haute magie auquel elle appartient. Puis la dagyde sera de nouveau parfumée dans la fumée de l'encens.

À cet instant précis, aura lieu une manipulation spécifique, sur laquelle reposera une bonne part de la réussite du retour d'affection. Plusieurs cas de figure sont possibles :

1 - Le demandeur (ou la demandeuse) a fourni quelques éléments corporels (ongles, cheveux, sang, etc.) appartenant à la cible du travail affectif.

L'opératrice creusera la dagyde à hauteur du cœur à l’aide d'un petit objet en bois. Notons qu'aucun objet métallique ne doit entrer en contact avec la cire d'abeille dès l'instant où cette dernière est sortie du moule. Le trou étant creusé, la magicienne se concentrera sur l'image mentale de celui, ou de celle, dont on désire l'amour (ou le retour). Lorsque cette image sera particulièrement nette dans l'esprit de celle qui opère, elle placera dans le trou les éléments corporels. Ce dernier sera rebouché à l'aide de la cire en question.

2 - le demandeur ou la demandeuse ne possède aucun élément corporel du sujet dont le retour est souhaité.

L'opératrice procédera de la même façon. Elle creusera la cire à hauteur du cœur. Elle placera alors une goutte d'huile essentielle de Myrrhe en se concentrant fortement sur l'image de celui, ou de celle, sur qui s'effectue l'envoûtement d'amour. La qualité de concentration devra être maximale, une véritable identification se produira dans l'esprit de l'intervenante. Il ne devra y avoir aucune différence entre la visualisation de l'objet du travail et celle de la dagyde. Dès que cet état particulier sera obtenu, le trou sera rebouché comme précédemment.

La dagyde sera soigneusement placée dans une boîte à l'abri du bruit et de la lumière. Le rituel sera alors clôturé selon les habitudes et les traditions de la haute magie.

Notons, comme nous l'avons dit plus haut, que les éléments corporels ne sont pas absolument indispensables à un travail affectif. Ils facilitent toutefois grandement l'opération grâce à la résonance amplifiée entre la dagyde et la personne visée.

Si le demandeur ou la demandeuse ne possède qu'une photo, cette dernière sera indispensable à la magicienne pour s'en faire une représentation mentale la plus précise possible. Pour ce faire, l'intervenante se saturera plusieurs fois de suite avec la photo en question. Elle la regardera, en prenant soin de vider son esprit de toute pensée parasite. Elle regardera cette photo afin d'établir un lien médiumnique entre elle et le sujet.

Seules quelques opératrices de haut niveau parviennent à établir ce lien direct. Dès lors, une part de la personne en question sera capturée dans le mental de la magicienne.

C'est cette petite part énergétique qui sera identifiée à la goutte d'huile essentielle de myrrhe placée dans la dagyde. Si cette opération délicate est bien faite, la goutte équivaudra à un témoin corporel.